GALLICA

Ressource française incontournable pour toute recherche en histoire, quelque soit la période d’étude, Gallica est la bibliothèque numérique de la BnF. A ce titre, elle offre un accès gratuit à près de 2 millions de documents patrimoniaux qui couvrent un vaste éventail de disciplines allant des sciences à la philosophie, en passant par le droit ou l’économie. Les supports sont tout aussi divers : manuscrit, livre imprimé, estampes, gravures, partitions, presse, documents sonores, etc.

Les ressources proposées sont aussi bien issues des fonds de la BnF que des bibliothèques et institutions partenaires. Grâce à une politique active de coopération à l’échelle du territoire, Gallica permet en effet de centraliser dans ses pages une part de plus en plus importante des collections françaises.

Mais son intérêt ne réside plus seulement dans les sources et publications d’intérêt historique. Depuis 2008, elle s’est également ouverte aux productions récentes sous droit d’auteur. Cette part spécifique de son fonds fait par conséquent l’objet de conditions d’accès davantage restrictives. Il est possible d’y effectuer une recherche, mais seule une portion de la page apparaît, et Gallica renvoie alors vers des distributeurs en ligne pour acquérir l’intégralité de l’ouvrage.

Gallica se révèle ainsi d’une aide précieuse aussi bien pour le médiéviste désireux de consulter des manuscrits que pour le moderniste ou le contemporainiste avide de se plonger dans les premières éditions, les anciennes coupures de presse ou encore les publications de référence depuis longtemps épuisées ou d’âge trop avancé pour être prêtable en bibliothèque.

La recherche avancée :

L’interface de recherche avancée permet de formuler des requêtes en mobilisant deux grands angles d’approches :

- les caractéristiques du document souhaité, comme dans un catalogue de bibliothèque classique : titre, auteur, date, sujet, support, thème …

- la localisation du document souhaité, grâce aux onglets permettant de limiter la recherche à un fonds (voire à un distributeur d’e-book) spécifique. Une telle option peut s’avérer utile si l’on s’intéresse à des sujets fortement ancrés dans une zone géographique précise, ou bien si l’on mène une recherche sur le fonds d’une institution particulière.

Les résultats :

Les résultats apparaissent sous la forme d’une liste comprenant plusieurs éléments :

- Un aperçu de la première page, folio, planche, … du document ;

- le titre du document ;

- L’auteur du document ;

- La date du document ;

- Les options d’affichage et de recherche offertes par le document : lorsque la recherche plein texte est disponible, il est alors possible de réaliser une requête à l’intérieur même du texte du document, contrairement au mode affichage où l’on ne peut que feuilleter les pages.

L’option « voir tous les volumes du même ensemble éditorial » permet de recentrer la recherche en n’affichant que les volumes d’une même publication, ce qui peut s’avérer particulièrement utile lorsque l’on recherche une référence précise dans des collections parfois extrêmement volumineuses (à titre d’exemple, la Patrologia Latina de J.P. Migne (XIXe siècle), qui regroupe les écrits des grands intellectuels religieux du Moyen Age entre le IIIe et le XIIIe siècle, s’étale sur pas moins de 221 volumes !). L’utilité de cet outil est renforcée par la tendance de Gallica de proposer les volumes dans le désordre, en fonction du critère de pertinence choisi par défaut :

Un menu défilant sur la gauche permet de limiter les résultats de la recherche en fonction de certains critères : type de document, date, auteur, éditeur, langue, thème, provenance, type d’accès ou de lecture possibles.

Il peut aussi être intéressant de jouer sur la présentation des résultats pour repérer les documents les plus pertinents par rapport à une requête donnée :

- l’affichage synthétique met l’accent sur les titres et le contenu en supprimant l’aperçu :

- l’affichage mosaïque, au contraire, permet une recherche visuelle grâce à la mise en valeur des aperçus des résultats et la suppression des indications bibliographiques :

Lecture et exploitation du document :

Le document se présente au cœur d’une interface qui offre un certain nombre d’outils pour en faciliter la lecture et l’exploitation.

1) Les options d’affichage :

Le deuxième bouton en haut à gauche de l’interface permet de passer à un mode plein écran, offrant en outre les mêmes outils de recherche que nous développerons ci-dessous :

Le menu défilant « Affichage » offre une vaste sélection de modalités d’accès au document. Les options « défilement vertical », « mosaïque » et « normal » sont autant de façons de présenter le document numérisé sur l’interface, selon ses préférences de lecture.

Le mode texte propose une transcription grâce à la technique de l’OCR (Optical Character Recognition, ou reconnaissance optique des caractères). Toutefois, cette option rencontre vite ses limites lorsqu’elle a affaire à des caractères ou à une graphie particuliers :

Le mode écoute propose quant à lui un player offrant une lecture du texte, option pratique pour les personnes atteintes de déficiences visuelles :

Il est enfin très intéressant de noter qu’il est possible de télécharger tout ou partie du document (dans la mesure où il est libre de droits), contre l’acceptation d’un contrat engageant l’utilisateur à respecter les clauses de son exploitation, notamment en ce qui concerne les réutilisations commerciales.

2) Les options de recherche :

L’interface comporte sur sa gauche un onglet intitulé « module de recherche », qui, lorsqu’il est ouvert, propose un outil pour effectuer une recherche plein texte (lorsque le document le permet, ce qui n’est pas toujours le cas).

Par défaut, il effectue la recherche initiale que l’utilisateur a entrée dans Gallica. Pour chaque résultat, il propose un rapide aperçu du texte ainsi que la page où elle se trouve, et entre parenthèses, le nombre de fois où le terme apparaît dans ladite page.

Gallica use du surlignage pour mettre en évidence le terme de la recherche, à la fois dans l’onglet et sur le document lui-même :

On peut toutefois noter que Gallica n’offre pas de moteur de recherche avancée pour la recherche plein-texte, ce qui limite les possibilités de cet outil.

Pour conclure :

Gallica est un outil précieux dans la mesure où il offre à l’utilisateur des fonds d’une grande richesse, tant sur le plan des thématiques abordées, que sur celui de leur époque ou encore de leur support.

Toutefois, s’il s’avère très intéressant pour accéder à cette diversité de sources, il comporte un certain nombre de limites. Si les termes de la recherche sont trop vagues, la pertinence des résultats qui apparaissent en première page pose souvent problème. Par exemple, voici ce que Gallica propose pour une recherche « L’Encyclopédie » sans précision d’auteur :

Aucun volume de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert n’est présent en première page contrairement à des ouvrages moins connus, alors que la pertinence voudrait qu’un tel résultat apparaisse dans les premières suggestions.

Gallica est donc un outil très utile, mais principalement lorsque l’on sait déjà avec précision ce que l’on cherche, et où on le cherche.