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LES SITES AGREGATEURS DE RESSOURCES (1)

24 Janvier 2013, 20:02pm

Publié par Eva Legras

Les gisements de textes et d’images présentés dans ce blog sont nombreux, variés, et surtout dispersés sur une large sélection de sites qui n'établissent pas forcément de liens les uns avec les autres.

 

Pour remédier à cette difficulté, il existe foultitude d’entreprises visant à centraliser ces ressources éparpillées entre les institutions et entre les pays, et ce, à différentes échelles, de l'initiative personnelle au programme international. Le but des deux billets qui vont traiter de ce sujet n'est pas d'en dresser une liste exhaustive, mais d'établir une rapide typologie pour en souligner la diversité et les nombreux intérêts, exemples à l’appui.   ...

Au niveau de l'initiative personnelle :

 

De plus en plus de spécialistes s’emparent de l'outil informatique pour collecter et diffuser de nombreuses informations en lien avec leur champ de spécialité. Les sites qui en résultent prennent souvent la forme de blogs, dont la souplesse de maniement et l’incitation à la discussion servent leur propos (pour plus de détails, cf. le billet sur les nouvelles façons de diffuser la recherche en histoire).

 

Certains de ces blogs se révèlent de véritables mines d'information, que ce soit par un contenu lui-même orienté vers le rassemblement de sources ou par les nombreux liens donnés en « blogliste ». On peut à cet égard citer l'initiative de Jean-Luc Deuffic, spécialiste en histoire du livre médiéval. Son blog, qui traite donc des manuscrits médiévaux, centralise une grande variété de sites, de portails, de revues, de centres de recherche, d'associations, de bases de données, et de bibliothèques numériques sur la même thématique.

La recherche de blogs et sites tenus par des spécialistes d’une question donnée permet ainsi de gagner un temps précieux dans la recherche de ressources en ligne ciblées sur une problématique.

Au niveau d'une institution :

 

Les institutions et centres de recherche n’hésitent pas non plus à constituer des gisements de ressources qui centralisent sur une même page de nombreux sites utiles à l’étude de leur discipline. L’outil Netvibes semble particulièrement adapté à cette démarche. On peut par exemple citer la page du CIHAM, le laboratoire d’histoire médiévale de l’Université Lumière Lyon 2 :

Cet univers Netvibes vise à proposer à l’étudiant et au chercheur un large panel de ressources : recherche bibliographique (catalogues, bases de revues en ligne, portails), apprentissage du métier d’historien (tutoriels de paléographie, ...), consultation de documents anciens mis en ligne, voire même recherche de logiciels libres pour mener à bien ses travaux (cela concerne surtout les étudiants en archéologie, amenés à manipuler des logiciels de SIG (Système d’Information Géographique)).

Au niveau d'une discipline :

La même démarche de centralisation des ressources se retrouve à l’échelon supérieur, celui de la discipline dans laquelle l’on s’inscrit. Ainsi, les médiévistes français disposent du site Ménestrel.

Ce site a été mis en place à l’initiative de l’URFIST de Paris, à la fin des années 1990. Il se donne comme objectif d’ « offrir gratuitement sur le web, à l’usage des chercheurs, des étudiants et des amateurs éclairés, un répertoire critique de ressources disponibles sur internet dans le domaine des études médiévales. »

 

Ces ressources se décomposent en 4 grandes catégories :

Les lieux et acteurs de la recherche en histoire médiévale en France et à l’étranger :

 

Le site offre une cartographie des institutions culturelles et de recherche qui sont spécialisées sur le Moyen Age, ce qui peut se révéler très pratique quand on est amené à travailler sur des collections étrangères. Les usagers sont incités à alimenter les cartes, ce qui permet d’améliorer la couverture des différents pays :

Répertoire de l’internet médiéval :

 

Cette rubrique vise à proposer une liste commentée et critiquée des nombreuses ressources disponibles en ligne pour l’historien. Elle est subdivisée en plusieurs catégories correspondant à différents axes de recherche possibles : le découpage est principalement thématique (histoire religieuse, histoire du droit ...), disciplinaire (sigillographie, paléographie ...) et géographique (histoire du Japon, histoire de l’Islande ...).

 

Cette liste résulte des contributions de nombreux chercheurs, et ne prétend donc pas à l’exhaustivité.

Moyen Age en bibliothèque :

 

Cette rubrique rassemble tous les instruments de travail permettant d’interroger les catalogues et les collections en ligne des bibliothèques. On y trouve une liste des bibliothèques françaises et étrangères, des bibliographies, des catalogues de manuscrits, des dictionnaires, des corpus de textes, des revues, etc.

 

Collections Ménestrel :

 

La dernière rubrique du site vise à offrir au médiéviste des outils destinés à appuyer sa pratique de l’histoire. Elle est principalement organisée autour du lien entre historien et numérique, en explorant les possibilités offertes par l’informatique et le web 2.0 pour les travaux de recherche. On y trouve par exemple une liste de comptes Twitter à suivre pour se tenir au courant des actualités de la recherche en histoire médiévale.

Au niveau d’un pays :

 

 

Le besoin de rassembler et de structurer les ressources de nombreuses institutions constitue un enjeu majeur. C’est pourquoi il existe également des initiatives au niveau national et international pour constituer de gigantesques gisements de documents librement consultables et exploitables par les historiens. Pour la France, Gallica remplit ce rôle. Elle constitue initialement la bibliothèque numérique de la BnF, mais a très vite développé des partenariats avec de nombreuses bibliothèques et institutions culturelles français pour constituer un point d’accès centralisé à leurs collections numériques. Gallica se trouve à présent à la tête d’un réseau de 41 bibliothèques partenaires.

 

Pour plus de détail sur le fonctionnement de ce site, cf. le billet qui lui est consacré.

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